Hello,
en cette période de vacances, de plus en plus de lectrices et lecteurs profitent de leurs moments de calme pour se laisser envouter par les chapitres d'un roman.
Pour celles et ceux qui hésitent "encore", ou qui ne connaissent pas la VERITE des MAUX, j'ai aujourd'hui envie de vous faire un "petit cadeau"... ou plutôt vous offrir quelques lignes de mise en "apétit", pour vous aider à franchier ce petit pas qui vous plongera dans une histoire prenante et très émouvante, même si parfois la colère et la rage vous ferons rugir...
La Vérité des Maux est un ouvrage qui comporte 32 chapitres, pour 240 pages, sorti voilà à peine 8 mois des presses de l'imprimerie.
J'ai aujourd'hui décidé de vous livrer un exrait du 1er chapitre. Je vous souhaite une bonne lecture et reste à votre disposition pour tout renseignement.
CHAPITRE 1er
23 h 15…
Sur la nationale 137, entre Rennes et St-Malo, la clarté de la pleine lune inonde de mille feux l’extrême beauté du décor breton. Les champs, colorés en pleine journée, ont tous revêtu leur apparat poivre et sel, les rendant encore plus attirants, mystérieux et sauvages en cette soirée d’automne.
Sur le piquet de chêne, servant de clôture, et lavé par les ondées de l’après-midi, la chouette hulotte, immobile, observe le moindre mouvement sur le chaume encore fumant et écoute le moindre frémissement sur les brindilles. Rares sont les voitures qui perturbent le silence de ce calme ambiant…
Au volant de sa 208, la jeune femme est belle, radieuse, douce. Sa chevelure suave glisse le long de ses épaules avant de venir plonger dans son décolleté resplendissant. Sa main droite est venue se poser délicatement sur son ventre bombé qui commence à se remplir d’amour… elle caresse sans cesse, depuis près de trois mois, le petit être fébrile qui s’impose dans son écrin humide et chaud.
Le sourire encore amusé de cette soirée passée avec sa meilleure amie, elle écoute en fredonnant du bout des lèvres, l’un de ses morceaux préféré du jeune Grégory Lemarchal.
Tout me ramène
Tout me retient
Tout me rappelle
À ton corps et à tes mains
À tes mots et à ton parfum
Tout se rejoint
Et tout m’entraîne
Tout me détient
Le tout sans chaîne
Et à tes gestes et à tes yeux
À tes silences et à tes vœux
Tu es mon ange béni des dieux
Le jour où tu es tombée du ciel
Tout m’a semblé plus léger
Et je me sens pousser des ailes
Accroché à tes baisers
Tout me destine
Tout me soulève
Tout me dessine
Et tout m’élève
À tes lèvres, à tes désirs
À tes rêves et à tes soupirs
Alors que sa vitesse oscille entre 95 et 100 km/h, sur cette portion limitée à 110, prudente comme à son habitude, elle ralentit légèrement dans la zone de travaux du nouvel échangeur, avant d’arriver dans les virages du radar automatique, à Châteauneuf d’Ille et Vilaine. Une légère pellicule de brume rase le sol, et masque succinctement le balisage.
Elle repense à cette soirée animée, tout ce plaisir qu’elle a apprécié, à ces instants complices savourés. Sur son nuage, dans son armure blindée, elle est sereine et détendue.
Au détour de cette courbe, pourtant, ses sourcils se froncent, ses yeux se ferment, comme brûlés par un puissant halo vif. Son visage se crispe et sa peau se tend en apercevant ces deux projecteurs qui lui foncent droit dessus, à une vitesse impressionnante.
À peine a-t-elle le temps de réaliser, que ces horribles yeux blancs et livides viennent l’engloutir dans un fracas de tôle immonde.
Son cri désespéré est stoppé net par la violence du choc, en venant percuter le montant de la portière de son carrosse devenu totalement incontrôlable.
Sa ceinture de sécurité la retient sévèrement vers l’arrière au moment où sa tête s’engouffre alors dans l’airbag du volant qui vient d’exploser. Sa carapace devenue folle, la projette à droite, puis à gauche, en bas, puis en haut… elle a déjà perdu toute sa sensibilité, mais la furie reste démentielle.
Deux tonneaux encore, et la voiture vient s’encastrer dans la glissière de sécurité, à plus de cent cinquante mètres du point d’impact. Partout sur le bitume, des morceaux de tôle, de verre, de plastique, du liquide de frein, de l’huile, du gasoil… et ce véhicule encore tout fumant, en équilibre dans ce virage en contrebas.
La beauté de la jeunesse a laissé place à l’horreur. Le sang coule le long de cette chevelure toute ébouriffée, le visage est lacéré par les éclats de verre.
Comprimée entre le volant et le dossier de son siège, les yeux à demi ouverts, la jeune femme est inconsciente.
De l’autre côté de la voie, un gros 4x4 Mercedes noir semble à peine abîmé. Arrêté le long du terre-plein central, le moteur tourne encore, dans un bruit métallique strident.
Au volant, un homme d’une cinquantaine d’années, à peine éveillé, le teint blafard, les yeux exorbités, les joues gonflées, la tenue débraillée et l’haleine qui refoule la vinasse.
Du haut de son perchoir, il ne semble pas se rendre compte de l’atrocité du choc, ni de ses conséquences, comme réveillé en sursaut depuis son lit de coton...
@ un de ces 4, mais en attendant, bonne lecture...